NADI KEN, Artiste - Peintre intemporelle

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LE PAYS BRIARD, page 16 du N° 45 du mardi 26 juin 2001

 
ROZAY EN BRIE
 

Nadi Ken : "En peinture, rien n'est jamais acquis"

 
Nadi Ken est artiste-peintre et vit à Rozay-en-Brie depuis le début de l'année. Elle à cotoyé Prévert, Blondin, Delon, Salvador. Portrait d'une éternelle enfant.

Dans son appartement, Nadi Ken à toujours une toile en cours

Dans son appartement, Nadi Ken à toujours une toile en cours

 

Quelque part, tout près, Nadi est encore une enfant.

Une enfant qui peint des enfants avec tendresse, détresse, ingénuité.

Enfants d'enfants ou de grandes personnes.

Enfants enfantins parfois désenchantés.

Enfants de fait divers et de conte de fées.

Innocentes victimes du devoir conjugal.

Ou radieux souvenir de l'amour partagé.

Ce sont les vers que dans les années 60, Jacques Prévert a dédiés à Nadi Ken. A l'époque pour vivre elle vendait des portraits d'enfants aux terrasses des cafés de Saint-Germain à Paris ou, l'été, sur la plage sportive de Cannes.
Nadi Ken s'est installée à Rozay en Brie en février 2001, dans les locaux de l'ancien tribunal et plus récemment de la Poste. Née à Bordeaux en 1934, après avoir passé sa jeunesse à Saint-Germain-des-Prés, elle a vécu pendant 37 ans à Gastins. Mariée, elle eut deux enfants.
Son métier de peintre, elle l'a appris sur le tas dans le quartier des étudiants, des artistes et du monde du spectacle, celui du "Café de Flore", de "la Rhumerie", de "l'Aquavit", l'ancienne boite de Régine et dans les rues adjacentes. A 20 ans, elle fut modèle à l'atelier Mac Avoy. Dans la journée, elle peignait et le soir elle vendait ses gouaches notamment à la terrasse des "Deux Magots". Dans une revue de 1959, on pouvait d'ailleurs la voir y présenter une de ses oeuvres à Juliette Gréco, une habituée.
Son truc, c'était en effet les portraits et surtout d'enfants à la gouache ou à l'huile. Pas d'aquarelle... Mais aussi de la peinture en trompe-l'oeil, des paysages, des natures mortes, des camaïeu, quelques sculptures... Elle exposa notamment chez Raymond Duncan, rue de Seine, à la galerie du Chevalier de la Barre, à montmartre, et plus récemment, en 1985, à Provins.
 

Rencontres entre artistes

 
Jacques Prévert n'est pas le seul écrivain qu'elle ait côtoyé pendant toute cette période à Paris ou sur la Côte d'Azur. Il y eut Pierre Prévert, le frère, Antoine Blondin, Roger Pierrefitte, André Verdet... Elle fréquenta aussi des gens de cinéma : Alain Delon, Jean Marais, Henri Tisot, Roger Blain, Bohringer; des chanteurs, Henri Salvador, Moustaki.
Après cette vie mouvementée, on ne peut pas qu'elle se soit retirée à Rozay, car son éternelle jeunesse d'esprit entretient en elle une passion pour de multiples activités. Elle continue bien sûr à dessiner et à peindre sur des toiles qu'elle fabrique elle-même, selon sa recette. Elle restaure de vieux tableaux, c'est son dada. Elle touche beaucoup à l'informatique sur des programmes de dessin. A ses peu nombreux moments perdus, elle confectionne des vêtements pour le théâtre et notamment des chapeaux. Elle collectionne des livres. Elle bricole même les voitures, si besoin est... Epicurienne à toutes ses heures, elle aime se faire de la cuisine.
Elle a acquis une certaine philosophie de la peinture. Elle dit que : "C'est comme la musique, pour ne pas perdre la main, il faut en faire tous les jours. Ne pas oublier que jusqu'à la fin de sa vie on apprend à peindre. Rien n'est jamais acquis." Et elle applique ses préceptes, car dans son petit appartement, au milieu de quelques toiles qu'elle a conservées, il y en a toujours une en train sur l'un de ses chevalets.
Elle considère qu'un tableau est un bon messager car, pour elle : "L'important c'est d'ouvrir une fenêtre de bonheur dans le tableau que l'on crée, apporter le repos, le calme et la tendresse pour les enfants."
Pendant toutes ces années, elle a dû prendre son éternelle jeunesse dans le visage des milliers d'enfants qu'elle a peints et il est certain qu'elle est loin d'avoir épuisé ses réserves qui alimenteront encore longtemps son oeil malicieux et son éternel sourire.
 
Source :

LE PAYS BRIARD

Journal régional d'information

18, rue de la Pêcherie B.P.9

77521 Coulommiers Cedex

 

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